Les pièces emblématiques: le jean
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Le jean, c’est un peu LA pièce qui met tout le monde d’accord : peu importe le sexe, le genre, l’âge ou la classe sociale, c’est un vêtement universel que tout le monde possède. Quel que soit votre style et vos envies, il y a forcément un jean qui vous correspond, du classique jean droit brut au jean troué au genou plus rock’n’roll, il y en a pour tout le monde !
Le jean a donc réussi à s’imposer au fil des époques, à marquer l’univers de la mode, à s’adapter à toutes les tendances. De vêtement de travail à star des podiums et de nos armoires, laissez vous guider à travers l’histoire de cette pièce incontournable !
De Gênes à Nîmes jusqu'aux Etats Unis
Le tissu appelé “jean” est connu à Gênes depuis les années 1500, principalement par la marine. En effet, la ville est populaire pour ce tissu mêlant coton et lin, similaire au velours côtelé, utilisé pour les voiles des bateaux et les vêtements des marins. Il est petit à petit exporté dans toute l’Europe. À Nîmes, de nombreux tisserands essayent de reproduire ce tissu, sans succès. C’est après de nombreux essais et expérimentations qu’au XVIIème siècle naît le denim, mélange de laine et de soie, un tissu solide et peu salissant, qui habille bergers et paysans.
Récapitulons tout de même, puisqu’entre jean et denim, il y a de quoi se perdre: il faut donc bien faire la distinction entre deux choses différentes: le jean et le denim. Ce dernier est comme nous l’expliquions un tissu plus souple et confortable, utilisé pour
les vêtements, veste de travail par exemple, sergé en coton, entrelacé de fils clairs et teintés, il est fabriqué à Nîmes.
Le jean, ou toile de Gênes, est plus résistant, mais moins confortable donc moins utilisé pour les vêtements que le denim, ou alors uniquement des pantalons, pour les marins. Il ne contient pas de coton.
Les années passant, la technique et les matériaux se modifient, notamment grâce à l’essor de la production du coton, qui permet aux Etats Unis de produire en grande quantité ce fameux denim, tissu tant convoité par les travailleurs pour sa solidité et son confort, d’abord porté comme une salopette, appelée “overall”, apparue dans les années 1860.
La naissance de Levi’s
Il était inconcevable de parler des jeans sans raconter l’histoire des précurseurs des jeans tels que nous les connaissons, les portons et les aimons aujourd’hui !
Levi’s, c’est l’association entre Jacob Davies et Levi Strauss. Émigré bavarois arrivé à New York en 1847, Strauss travaille dans le textile aux côtés de sa mère et de ses deux frères aînés arrivés précédemment. Puis, 6 ans plus tard, profitant de l’économie florissante en Californie, pleine période de la ruée vers l’or, il fonde l’entreprise Levi Strauss & Co, et fabrique des salopettes, les fameuses overall, et des pantalons de travail à l’usage des chercheurs d’or, mais aussi des rouleaux de tissu, qu’il vend à d’autres petits commerces, des sous vêtements etc… Malgré son statut d’homme influent, il reste très proche des ses employés et de la communauté juive californienne à qui il offre beaucoup de soutien. Jacob Davies, tailleur d’origine lettonne, quant à lui, achète régulièrement du tissu à Strauss pour son propre commerce. Lorsque l’épouse d’un bûcheron à la stature hors du commun vient le solliciter pour fabriquer des vêtements de travail suffisamment résistants pour son mari, Davies se tourne naturellement vers Levi
Strauss pour acheter les tissus. Il lui explique également son idée de créer un vêtement encore plus résistant, surtout au niveau des poches, en ajoutant des rivets de cuivre aux points d’usure. Jacob Davies manquant de moyens pour déposer son brevet, les deux hommes s’associent pour créer leur entreprise. Aux rivets s’ajoutent des surpiqûres oranges, et une étiquette de cuir au dos des pantalons, à la fois comme gage d’authenticité, et comme moyen pour les ouvriers de craquer leurs allumettes. L’étiquette représente deux chevaux tirant sur un jean, incapables de le déchirer. Le célèbre 501 est né.
La popularisation du jean
Pendant 20 ans, la durée du brevet, Strauss et Davies ont donc le monopole du jean sur le marché. C’est au début du vingtième siècle que d’autres marques, toujours populaires pour la plupart, cherchent à se faire connaître. On pense par exemple à
Lee Company à qui nous devons le premier jean à fermeture éclair, ou encore Blue Bell (devenu Wrangler). Il n’est plus uniquement un vêtement masculin en 1912, le premier modèle pour enfant est créé, une salopette, retour aux sources! Et c’est en 1918 que le premier modèle de vêtement de travail pour femme fait son apparition. Il devient un des emblème des cow-boys au début des années 1930, ce dont Levi Strauss se sert comme argument marketing dans ses publicités, surfant sur la tendance
western au cinéma.
C’est à cette même période, après la crise boursière de 1929, que le jean, un pantalon bon marché, se popularise véritablement et devient un élément de prêt à porter pour hommes autant que pour les femmes, et ça, nous le devons en partie au cinéma hollywoodien ! En effet, la première femme à porter un jean sur grand écran n’est autre que la mythique… Marilyn Monroe dans le film “Le démon s’éveille la nuit”, elle sera imitée par de nombreuses femmes, le jean devient alors un élément de l’émancipation féminine.
Par la suite, le jean traverse les époques, l’histoire et les tendances vestimentaires.
Uniforme des motards dans les années 50, symbole de rébellion des hippies dans les 60’s , on commence à le porter usé, déchiré, on le customise et la coupe droite ou près du corps perd son monopole, c’est un vêtement contestataire !
Le jean de nos jours
Aujourd’hui, il habite toutes nos armoires, autant celle des grands mères que des enfants, et on trouve aussi bien du jean skinny taille haute que du jean bootcut blanc ou colorés, chacun trouve son bonheur, brut ou coloré, le choix est quasi infini.
Et le choix se diversifie dans les années 90 avec l’arrivée du “stone washed”, une technique de vieillissement accéléré du jean qui consiste à le laver avec des pierres ponces, des jeans déchirés avec l’époque grunge, et des tailles basses. C’est aussi dans les années 90 que la mode du total look jeans fait son apparition. Discutable, mais culte !
Ces dernières années, le jean était moulant, le skinny et le slim sur le devant de la scène, pour depuis peu s’adapter au look oversize femme devenu follement tendance.
Nous avons donc vu de nouvelles coupes de jeans émerger, ou revenir au goût du jour, tels que le jean mom fit, inspiré des coupes des années 80, ou la coupe boyfriend. Il est autant porté par les stars et les mannequins lors des défilés, les personnalités politiques que par le citoyen lambda !
Quoi qu’il en soit, il est certain que le jean a encore de beaux jours devant lui, et continuera de faire partie de nos tenues quotidiennes en tant que basique incontournable.
Quel jean pour quelle morphologie ?
Avec toutes les coupes, les jeans taille basse ou haute, les skinny ou flare, il y a largement de quoi avoir du mal à s’y retrouver quand il s’agit de choisir le jean selon sa morphologie, celui qui nous donnera une allure au top ! Et bien évidemment, nous sommes là pour donner un coup de pouce.
Pour les morphologies en A ou en X, avec des hanches généreuses, les coupes évasées, un jean bootcut taille haute, flare ou une coupe droite, vont équilibrer la silhouette.
Au contraire, si le bas de votre corps est plutôt menu, tournez vous vers les tailles basses, beaucoup plus flatteuses pour vous, avec des grandes poches pour apporter du volume sur vos hanches, autrement dit, votre allié sera un jean taille basse coupe droite.
Les morphologies rondes, telles que les silhouettes en 0, seront à croquer dans des coupes droites ou boyfriend fit bien ajustées à la taille et aux cuisses.
Les coupes slim ou skinny de leurs côté apporteront un côté élancé à votre silhouette si vous n'êtes pas très grande.
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